Les réunions virtuelles sont un moyen important pour les gens de communiquer, de collaborer et de préserver les liens sociaux pendant la crise de Covid-19.
Activités en ligne : pistes de recherches.
Des chercheurs américains pensent que les réunions virtuelles massives ont un impact négatif sur l'environnement, malgré une baisse globale des émissions de gaz à effet de serre en 2020, provoquée par les confinements et les restrictions de voyage depuis le début de la covid-19. Dans un article publié dans la revue Ressources, Conservation and Recycling, des chercheurs suggèrent de tenir des réunions uniquement audio, car cela réduit énormément l'empreinte carbone, eau et terre des activités en ligne. Ils estiment qu'une heure de visioconférence ou de streaming vidéo émet entre 150 et 1 000 grammes de dioxyde de carbone et nécessite jusqu'à 12 litres d'eau.
Ils ont calculé qu'en éteignant nos caméras pendant les réunions, il y aurait une diminution de 96 % de l'empreinte carbone et eau.
Les technologies numériques nous aident beaucoup, mais prenons garde de réduire leur impact environnemental.
Impact des activités en ligne sur l'environnement.
Chaque fois que nous allons en ligne, que ce soit pour vérifier un message, effectuer une recherche ou utiliser les médias sociaux, cela nécessite un traitement de données. Nous utilisons l'électricité qui est une source d'émissions de carbone, entre autres.
En 2019, le groupe de réflexion parisien The Shift Project, appuyé par le gouvernement français, a publié des chiffres selon lesquels le numérique était responsable de près de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2018, une part similaire à l'industrie aérienne en période pré-covid-19. Pendant la pandémie, le trafic Internet a grimpé dans le monde en raison des restrictions de mouvement, ce qui à son tour conduit à un plus grand traitement de données. L'une des préoccupations spécifiques des chercheurs qui étudient l'empreinte carbone d'Internet, par exemple, concerne la question des centres de données. Ce sont de grands espaces utilisés pour stocker les données et qui sont devenus plus populaires avec l'avancée du cloud computing, car ces installations nécessitent de grandes quantités d'électricité pour fonctionner.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé en 2019 que les centres de données dans le monde ne représentaient qu'environ 1 % de la consommation mondiale d'électricité, mais a noté que la demande et l'impact environnemental aux niveaux national et local peuvent être plus graves en particulier dans les pays où la production d'électricité est fortement dépendante des combustibles fossiles. Même les leaders mondiaux se lancent dans des réunions virtuelles.
En conclusion, nul ne devrait ignorer la nécessité d'éteindre les caméras lors des réunions virtuelles ou préférer l'audio en raison de la préservation de l'environnement.